Saint-Armand-sur-le-Web

L'aide-mémoire de Saint-Armand, Philipsburg, Pigeon-Hill et les environs, au sud du Québec


« Comme le Kébèk est beau À Saint-Armand-les-Vents
J'ai planté le printemps dans la terre noire de mes mots
Pour que la rose et le lys à jamais y fleurissent »

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(version intégrale : 64 Kbs / 2,2 Mo / 4:30)



Paroles : Raôul Duguay
Musique : Pierre Nadeau


Avec l'autorisation de Raôul Duguay
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Ouvrir ou fermer nos églises?

Billet aigre-doux — 1er décembre 2005

D'ici le 11 janvier 2006, soirées publiques d'information et de discussion sur l'avenir de la communauté et de l'église dans les cinq paroisses que dessert l'Unité pastorale des Frontières. La première avait lieu le 21 novembre 2005 à Philipsburg et rassemblait une vingtaine de personnes, une dizaine si on exclut les membres du comité de réflexion venus présenter l'état de la situation. Celle de Saint-Armand, le 24 novembre 2005, regroupait une cinquantaine de personnes incluant les membres du comité.

J'ai noté quelques chiffres qui donnent un aperçu de la situation.

Ce n'est là qu'un bref aperçu de la situation décrite par le comité de réflexion sur l'avenir de nos communautés et de nos églises : ne serait-ce que pour prendre conscience du drame qui se vit actuellement dans nos paroisses, assister à ces soirées en vaut la peine. L'aspect financier ('le nerf de la guerre') y est notamment décrit dans ses moindres détails -- on y apprend par exemple que le prix chargé pour des funérailles (300 $) n'en couvre même pas les frais! La problématique de survie qui découle de la fragilité financière, est fort bien posée : pas de viabilité possible pour une église sans une plus grande vitalité de sa communauté.

Statistiquement, je fais partie des 92,5 % de croyants catholiques à la recherche de sens qui vivent leur spiritualité en marge de la communauté 'pratiquante'. L'avenir de l'Église et de nos églises m'interpelle pourtant profondément. Notre quête de sens 'hors de l'église' a besoin de signes pour s'alimenter. Or, les signes 'dominants' dans notre société sont plutôt négatifs merci, particulièrement dans les médias : violence, domination et exploitation de l'homme par l'homme; inégalités et dépendances de toutes sortes, réelles comme virtuelles; égocentrisme et mépris allant jusqu'à la destruction de la dignité, de la vie et de la nature elle-même, sous le couvert du plaisir, du développement et de la rentabilité... Réfugiés dans notre individualisme et dans nos chaumières pour échapper au pire, nous avons tellement besoin de signes positifs pour garder un minimum d'espoir vital, comme de voir des gens autour de nous qui continuent à croire en Dieu et à se rassembler pour le prier...

C'est bien là la tragédie. Nos églises doivent fermer faute de viabilité au moment où il faudrait qu'elles s'ouvrent et manifestent leur vitalité pour ostensiblement soutenir notre foi dans la vie et notre espérance dans l'humanité.

Jean Trudeau
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